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L’Abolition (2008) de Jean-Daniel Verhaege
En septembre
1971, Roger Bontems et Claude Buffet, détenus à la prison de Clairvaux, tente
de s’échapper en prenant deux otages à l’infirmerie de la prison. Lorsque la
police donne l’assaut, les deux otages, un gardien et une infirmière sont
égorgés.
Buffet
assume les meurtres, mais bien que Bontems n’ait pas touché aux otages, il est
chargé par Buffet. Le jeune avocat Robert Badinter assure la défense de
Bontems.
Après
l’exécution de Bontems, Badinter fait de l’abolition de la peine de mort en
France son combat.
Jean-Daniel Verhaege nous avait habitués à mieux.
De La Controverse de Valladolid à Galilée ou l’amour de Dieu, en passant
par Bouvard et Pécuchet, nous avions
les Rolls de ce qu’on appelle les téléfilms. Il faut dire qu’il avait pour le
défendre messieurs Carmet, Trintignant, Marielle ou Rochefort.
Ici, il n’y a que le très approximatif
Charles Berling qui cabotine outrageusement, hurle, éructe son rôle de Roger
Badinter, ce qui est d’autant plus gênant que maître Badinter est toujours
vivant et que tout le monde le connaît, y compris dans ses coups de gueule qui
n’ont rien à voir avec l’hystérie de son « avatar » télévisuel.
Maître Badinter et la noble cause qu’il
a défendue jusqu’en 1981, l’abolition de la peine de mort dont nous lui serons
éternellement redevables, méritaient autre chose que l’hystérie d’un mauvais
comédien.
La cause était noble, mais on ne
retrouve en rien cette noblesse que ce soit dans ce scénario, un tantinet
faiblard ou dans l’interprétation un peu molle de ceux qui entourent
Badinter-Berling, ce qui le rend encore plus présent et encore plus exaspérant.
Les grandes causes ne font pas toujours
des grands films. Ici, la démonstration est sans appel.
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