**
La Petite femelle (2020) de Philippe Faucon
Jean Lafourcade, ingénieur pétrolier, demande en mariage Andrée Dubuisson, mais avant d’accepter, celle-ci décide de lui raconter son histoire.
En fait, elle se nomme Pauline Dubuisson. A l’âge de 16 ans, pendant l’occupation, elle devient la maîtresse d’un médecin militaire allemand dans sa ville natale de Dunkerque.
Tondue et condamnée à mort à la Libération, elle est sauvée par son père et fuit Dunkerque.
En 1947, elle est inscrite à la faculté de médecine de Lille où elle devient une étudiante assez douée. Elle fait la connaissance de Felix Bailly, un autre étudiant en médecine, fils de bourgeois qu’elle dépucelle et qui tombe amoureux d’elle. Il veut l’épouser.
Mais elle refuse plusieurs fois. Et elle a plusieurs autres aventures. Felix, dégouté, la quitte.
Pauline va tout faire pour le « récupérer », puis elle le tuera.
Philippe Faucon nous avait habitué à mieux : l’excellente Désintégration et la très fêtée Fatima.
Ici, il nous gratifie d’un téléfilm de type Dossiers de l’écran à propos de l’affaire Dubuisson qui défraya les chroniques judiciaires de l’après-guerre. C’est fonctionnel, sans temps mort et sans talent excessif.
Le scénario nous présente la biographie de Pauline Dubuisson en tranches, comme un docufiction (ce qu’est ce téléfilm au bout du compte) et le dialogue est très « Courrier du cœur ». Tous les personnages sont des archétypes : les parents sont des bourgeois stupides, les copains du puceau sont tous malveillants, l’amie-confidente est à la fois sainte et raisonnable. Quant au puceau lui-même, il est stupide, ridicule et, au bout du compte, complètement salaud.
Il faut bien dire qu’il est difficile de reprendre dans des conditions qui sont loin d’être idéal un sujet de film qui a déjà donné un chef d’œuvre.
Le chef d’œuvre était signé Clouzot et « la petite femelle » se nommait Dominique Marceau, elle était interprétée par Brigitte Bardot qui était alors au faîte de sa gloire et tout le monde tomba d’accord pour dire que ce fut sa meilleure prestation à l’écran.
Ça s’appelait La Vérité et c’était tout le contraire de cette petite chose pas déplaisante, mais pas vraiment intéressante.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire