17 février 2021

Trump : un rêve américain

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Trump : an American Dream (Trump : un rêve américain)

de Barnaby Peel (2017)

Fils à papa un tantinet détraqué, Donald Trump fut le 45ème président des États-Unis.

Passant sans vergogne (et sans plus de conviction que ça !) du parti démocrate au parti républicain, c’est dans ce dernier qu’il va assurer son fond de commerce à base de vulgarité, de brutalité, d’autoritarisme, d’égocentrisme, de suprématisme blanc et, bien sûr, de racisme.

Stupide et grossier, Donald John Trump a perdu plusieurs fortunes et est réputé pour son incompétence dans tous les domaines.

Tout en ne payant que peu d’impôts, il essaie toujours de se faire passer pour plus riche et plus puissant qu’il n’a jamais été.

C’est un documentaire Netflix en quatre parties et comme les documentaires du même format, il souffre de redites pénibles à la longue et d’une durée franchement excessive (222mn).

Et au bout du compte, on n’apprend pas grand-chose sur ce sinistre personnage qu’aucun « non Américain » n’aurait même connu s’il n’était, tout à fait invraisemblablement devenu le 45ème président des États-Unis.

Ivana Trump, sa première épouse, disait de lui : « Donald est un génie dans son domaine », alors que lui la détestait parce qu’elle le dépassait… dans tous les domaines ! Tony Schwarz, officiellement co-auteur avec Trump, mais officiellement son nègre, auteur (réel) de L’Art de la négociation livre signé… Trump (en 1987) dit de lui : « C’est un psychopathe : il n’a pas de valeurs, il n’a pas de conscience », une version soft de ce qu’on pourrait appeler un sociopathe.

Reagan et le reaganisme n’ont pas seulement balayé les populations paupérisées et ceux qui n’ont pas eu de chance[1], ils ont aussi promu des guignols toxiques comme celui-ci.

En fait, ce « rêve américain » qui a tout du cauchemar pour les autres nous rappelle que tout ce que Trump a acquis, c’est avec des prêts bancaires (la fortune de papa, il l’a dilapidée depuis bien longtemps !) qu’il n’a jamais été pris au sérieux par les milieux d’affaires et que pour entrer dans le monde politique, il a grenouillé d’abord chez les Démocrates, puis chez les Républicains qui conviennent nettement mieux à son immaturité politique et à son imbécillité réactionnaire. Il ne faut jamais oublier que c’est le répugnant Roy Cohn, bras droit du député du Wisconsin, Joseph McCarthy de sinistre mémoire, qui lui a mis le pied à l’étrier politique.

Il est la preuve vivante, à contrario, que, effectivement, de l’obstacle naît l’intelligence.

De plus, il a bien failli être destitué alors que son mandat était expiré depuis le 20 janvier ce qui lui aurait interdit tout mandat politique à l’avenir.

Ce qui est plus inquiétant, c’est peut-être que Trump ne soit pas l’arbre qui cache la forêt, mais un « arbre témoin » comme il y a des « appartements témoins » dans l’immobilier, pour rester dans le domaine d’(in)compétence de Trump).

Car même un Trump peut créer des émules (à moins que ce ne soit des clones !) comme ce Jesse Ventura que nous voyons dans la quatrième partie du film.



[1] « Ceux qui ne sont rien », comme le dit (très finement) l’actuel Président de République Française.

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